Thématique | Affaires sociales et santé
Pertinence et efficience des dépenses de biologie médicale
16 juillet 2025
Le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention et le ministre délégué chargé des comptes publics ont saisi l’Igas et l’IGF d’une mission portant sur la pertinence et l’efficience des actes dans le secteur de la biologie médicale dans les champs des soins de ville et d’hôpital.
Le secteur a profondément évolué depuis quinze ans, avec une amélioration et une homogénéisation de la qualité de l’offre, une concentration des acteurs privés, et un maillage dense permettant une bonne accessibilité territoriale.
La règlementation doit toutefois évoluer pour mettre fin à la course au nombre de sites dans les zones déjà denses. La mission recommande de faire évoluer la règle « n biologistes n sites ». Elle recommande d’organiser une continuité de l’offre de biologie pour les horaires d’après-midi et du samedi. Plus généralement, il convient de passer d’une logique de moyens à une logique de résultats, notamment sur les délais de rendu des résultats d’analyse.
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Concernant l’efficience de la dépense, malgré des dépenses remboursables de biologie privée en faible hausse (+1,1 % en moyenne par an entre 2013 et 2024), le secteur bénéficie d’une rentabilité opérationnelle particulièrement élevée, 7 points au-dessus de la moyenne des acteurs de la « santé humaine ». En revanche, les groupes sont lourdement endettés du fait des acquisitions de laboratoires. La rentabilité nette des groupes, après charges financières (notamment le remboursement des dettes d’acquisition) est donc faible, voire peu soutenable. La mission anticipe des restructurations, qui ne menacent pas la continuité opérationnelle des laboratoires et qu’il ne revient pas au financeur d’empêcher.
Concernant la pertinence de la dépense, les résultats de la maîtrise médicalisée sont très irréguliers et souvent en deçà des objectifs.
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La mission estime que des mesures doivent être prises pour ramener la rentabilité opérationnelle du secteur à un niveau plus raisonnable. La mission recommande en 2025-2026 l’activation d’outils de maîtrise médicalisée contraignants (remboursement conditionnel, prescription renforcée), l’alignement des tarifs des prélèvements des techniciens et des infirmiers salariés, ainsi que la mise en conformité du statut social des biologistes. Pour la période postérieure à 2027, la mission recommande de faire évoluer le mode de régulation pour piloter la dépense au regard du niveau de rentabilité du secteur. Le potentiel d’économies identifié à moyen terme est d’au moins 650 M€ en plus du potentiel d’économie de court‑terme qui est de l’ordre de 150 M€
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La mission recommande de construire une politique nationale en matière de biologie hospitalière, en l’intégrant notamment aux fonctions mutualisées obligatoires des GHT.
La mission fait aussi des recommandations pour améliorer le financement des actes en matière de recherche et innovation hors nomenclature (RIHN) et pour que la France rattrape son retard important dans l’usage de la biologie délocalisée en dehors des hôpitaux, qui résulte d’une régulation trop restrictive.
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Revue de dépenses Affections de longue durée - Pour un dispositif plus efficient et équitable
04 septembre 2024
Le dispositif des affections de longue durée permet le remboursement par l’assurance maladie obligatoire des tickets modérateurs afférents aux soins et prestations en rapport avec ces affections. Créé dès l’origine de la sécurité sociale, ce dispositif a pour objectif de protéger les assurés contre des restes à charge élevés, notamment dans le cas des maladies chroniques.
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Revue de dépenses Les dispositifs de soutien à l’emploi et à l’accompagnement des demandeurs d’emploi
04 septembre 2024
La mission réalisée par l’IGF et l’IGAS a porté sur une quinzaine de dispositifs de soutien à l’emploi et d’accompagnement des demandeurs d’emploi ainsi que sur les dépenses de fonctionnement et d’intervention du service public de l’emploi, soit un périmètre financier représentant 7,8 Md€ de crédits budgétaires en 2024.
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Revue de dépenses Les dispositifs en faveur de la jeunesse
04 septembre 2024
Depuis 2017, en parallèle de dispositifs dédiés (Pass Culture, service national universel, tarifs des CROUS, etc.), les ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse mais aussi de l’Enseignement supérieur, ont jouit de moyens en sensible augmentation.
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Revue de dépenses Les dispositifs médicaux
04 septembre 2024
Les dispositifs médicaux couvrent un champ hétérogène de produits, s’étendant des pansements aux équipements biomédicaux lourds, en passant par les prothèses physiques ou auditives, l’optique, les aides techniques, les dispositifs de traitement de l’apnée du sommeil par pression positive continue, de contrôle du diabète, les dispositifs médicaux implantables posés à l’hôpital.
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Revue de dépenses Les aides aux entreprises
04 septembre 2024
En 2022, les entreprises implantées en France ont bénéficié de 64 Md€ d’aides de l’État sous formes d’aides budgétaires (28 Md€) et d’aides fiscales (36 Md€), auxquelles s’ajoutent les exonérations de cotisations sociales, les aides de l’Union européenne et celles des collectivités territoriales.
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Régulation du prix des carburants et du gaz dans les Départements Français d’Amérique
04 septembre 2024
En 2022, alors que le prix des carburants et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) atteint des niveaux record tant en métropole que dans les départements français d’Amérique (DFA – Guadeloupe, Guyane et Martinique), ces derniers y sont particulièrement sensibles.
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Performances et gouvernance des filières à responsabilité élargie du producteur
18 juillet 2024
En application du principe « pollueur‑payeur », les filières à responsabilité élargie du producteur (REP) imposent, à compter des années 1990, aux producteurs de contribuer à la prévention et à la gestion des déchets issus des produits qu’ils mettent sur le marché. En France, les performances des filières REP présentent d’importantes marges de progrès : 40 % du gisement de déchets soumis à la REP échappe encore à la collecte, et 50 % n’est pas recyclé.
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Les prévisions de recettes des prélèvements obligatoires
11 juillet 2024
À la demande des ministres chargés de l’économie et des comptes publics, l’inspection générale des finances a conduit une mission relative aux prévisions de recettes des prélèvements obligatoires, avec deux objectifs : analyser les prévisions de recettes et leur processus opérationnel pour l’année 2023 et en tirer des pistes d’amélioration pour l’avenir. -
Situation du budget de l’État à mi-année
11 juillet 2024
L’Inspection générale des finances a réalisé une analyse de la situation du budget de l’État à fin mai 2024. Elle consiste en une comparaison des informations disponibles relatives aux recettes et aux dépenses à la trajectoire prévue par le programme de stabilité (PSTAB) pour les années allant de 2024 à 2027. Les principaux constats sont les suivants :
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