Thématique | Politiques sectorielles
L'inflation des produits alimentaires
18 novembre 2022

Lire le rapport (Novembre 2022) - Mise à jour des constats relatifs à la hausse des prix des produits alimentaires (Mars 2023)
Les prix des produits alimentaires ont commencé à augmenter fortement à partir de mi‑2021 et enregistrent en septembre 2022 une hausse de 10 % en glissement annuel, avec 12 % prévue en décembre par l’Insee.
Cette hausse des prix s’explique par celle des prix des intrants utilisés tout au long de la chaîne de valeur (agriculture, industrie agroalimentaire, grande distribution) : les matières premières agricoles connaissent, sur les marchés mondiaux, des augmentations de prix considérables depuis janvier 2020 tandis que les produits énergétiques enregistrent une hausse dès 2021 avec une forte accélération à partir de février 2022.
La hausse des prix des produits alimentaires résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : guerre en Ukraine, reprise post-covid, réchauffement climatique, crise sanitaire animale et divers facteurs de nature économique (compétitivité de l’économie, pénurie de main d’œuvre…).
Dans ce contexte, la mission a analysé les dynamiques des situations financières des maillons de la chaîne de valeur des produits alimentaire :
- l’excédent brut d’exploitation (EBE) de l’agriculture progresse de 12 % principalement sous l’effet d’une hausse des prix de vente de la production ;
- l’EBE de l’industrie agroalimentaire baisse significativement de 16 % sous l’effet d’une hausse des prix des intrants qui n’est pas compensée par celle des prix de vente de la production à la grande distribution. D’après les estimations de la mission, la contraction de l’EBE de l’industrie agroalimentaire contribuerait, à elle seule, à réduire la hausse des prix finaux à la consommation des biens alimentaires de 1,3 % ;
- l’EBE du commerce se dégrade très légèrement de 1 % notamment sous l’effet des revalorisations salariales. Convergents avec les entretiens menés avec la grande distribution et les données collectées par la mission, ces résultats suggèrent que l’EBE de la grande distribution connaît une légère baisse ou une stagnation.
La mission a évalué l’évolution des marges brutes des maillons de la chaîne de valeur pour un échantillon de douze produits alimentaires du quotidien : le jambon cuit, le bœuf haché, l’escalope de poulet, le lait demi-écrémé, le veau, la viande ovine, le yaourt nature, le beurre, l’emmental, le camembert, la baguette et les pâtes alimentaires. Au total :
- la hausse des prix de vente s’explique essentiellement par celle des prix des matières premières agricoles ;
- pour la moitié des produits, la grande distribution diminue sa marge brute ;
- pour plus des deux tiers des produits, les analyses menées montrent que l’augmentation des coûts de production de l’industrie agroalimentaire est significativement supérieure à l’évolution de sa marge brute.
La combinaison des analyses menées suggère que dans le contexte inflationniste actuel l’industrie agroalimentaire a comprimé ses marges et la grande distribution n’a pas contribué à renchérir les prix à la consommation des produits alimentaires.
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Modalités de financement des Centres de formation des apprentis (CFA)
04 septembre 2024
À la suite de la loi du 25 septembre 2018, l’apprentissage a connu un essor inédit avec une augmentation de 160 % du nombre total d’entrées annuelles entre 2018 (321 000 entrées) et 2022 (837 000 entrées).
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Revue de dépenses relative à la réduction des absences dans la fonction publique et les opérateurs
04 septembre 2024
Les absences pour raison de santé ont connu une hausse généralisée, dans la fonction publique et dans le secteur privé, à partir de 2020. En 2022, ces absences se situaient à des niveaux plus élevés dans la fonction publique (14,5 jours d’absence par an par agent) que dans le secteur privé (11,7 jours par salarié) alors qu’elles se situaient à des niveaux comparables sur la période 2014-2019 (autour de 8 jours par an).
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Revue des dépenses publiques d’apprentissage et de formation professionnelle
04 septembre 2024
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Revue de dépenses Affections de longue durée - Pour un dispositif plus efficient et équitable
04 septembre 2024
Le dispositif des affections de longue durée permet le remboursement par l’assurance maladie obligatoire des tickets modérateurs afférents aux soins et prestations en rapport avec ces affections. Créé dès l’origine de la sécurité sociale, ce dispositif a pour objectif de protéger les assurés contre des restes à charge élevés, notamment dans le cas des maladies chroniques.
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04 septembre 2024
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04 septembre 2024
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04 septembre 2024
En 2022, alors que le prix des carburants et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) atteint des niveaux record tant en métropole que dans les départements français d’Amérique (DFA – Guadeloupe, Guyane et Martinique), ces derniers y sont particulièrement sensibles.
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