Claire Bayé

Quel est ton parcours ?
Je suis ingénieure en travaux publics de formation, et j’ai travaillé pour le compte de l’État et de collectivités territoriales avant d’intégrer l’Inspection. J’ai ainsi pu exercer des fonctions de maîtrise d’ouvrage sur des projets autoroutiers mais également de management d’équipes de gestion de l’espace public (voirie, propreté, espaces verts), notamment dans des quartiers prioritaires de la ville. J’ai enfin participé à la mise en place d’une stratégie de valorisation du patrimoine immobilier de l’État, valorisation financière – pour apporter une recette non fiscale – et valorisation socio-économique – pour mettre à disposition d’un service public (entre autres santé, enseignement supérieur, transports, gestion des déchets) un actif immobilier bâti ou non bâti.
Que t’a apporté l’IGF ?
L’IGF m’a apporté en premier lieu une ouverture sur des thématiques sans lien avec ma formation initiale ou mon parcours dans les domaines de l’aménagement et de la construction.
Elle m’a également apporté une agilité à naviguer en permanence entre deux niveaux de réflexion, un niveau stratégique et un niveau opérationnel, tant sur la phase de cadrage et d’approfondissement des sujets, que sur la phase de propositions.
Ces deux apports me semblent constituer un atout dans l’exercice de responsabilités après la Tournée, pour savoir approcher la complexité des tenants et aboutissants des politiques publiques et pour ensuite les mettre en œuvre.
Quelle a été ton expérience de l’égalité femmes-hommes à l’IGF ?
Une très bonne expérience car les femmes comme les hommes ont accès au même parcours de montée en responsabilité de brigadier à chef de mission, aux mêmes natures de mission (évaluation, assistance ou vérification) et aux mêmes thématiques de mission (économie, finances publiques, santé, affaires sociales, énergie, transports, enseignement, logement).
Par ailleurs, la liberté d’organisation que permet le travail à l’IGF facilite une meilleure conciliation entre nos vies professionnelles et personnelles. Sachant que les femmes assurent majoritairement les tâches domestiques quotidiennes* et les soins aux enfants et personnes dépendantes**, cet aspect me paraît propice à un rééquilibrage puisque les inspecteurs – homme ou femme – ont la possibilité d’assumer leur part dans les tâches de la vie personnelle, tout en assurant des obligations professionnelles exigeantes.
* En 2022, 68% des femmes contre 43% des hommes font la cuisine ou le ménage quotidiennement, selon l’institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes.
** En 2022, 49% des femmes contre 33% des hommes s’occupent quotidiennement des enfants tandis que 13% des femmes contre 9 % des hommes s’occupent quotidiennement d’une personne dépendante, selon l’institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes.